J-14, soit exactement 2 semaines.
Mon second visa pour Hong Kong a été collé dans mon passeport ce matin même.
UN VISA DONC DU BLABLA :
Péripéties d'avant-départ, il s'agit bien du second visa car le premier, arrivé il y a plusieurs semaines, n'était valable que six mois. A croire que gérer à la fois le visa étudiant d'une grande (par rapport à la moyenne nationale chinoise) Française de 20 ans, ET les Jeux Olympiques relève de la mission impossible. Peut-être bien que Monsieur Ping Pong (celui qui a tamponné mon visa) était trop occupé à répéter sa chorégraphie pour la cérémonie d'ouverture (celle avec le clavier et les caractères qui montent et qui descendent)...
C'est donc du fond de mon lit que ce matin j'ai entendu sonner Monsieur Fed Ex, et que quelques minutes plus tard j'ouvrais, en même temps que les yeux, cette étrange mais néanmoins ingénieuse enveloppe à ficelle (deux ronds de plastique placés au niveau de l'ouverture, autour desquels on dé-tourniquotte la ficelle pour ouvrir, et on re-tourniquotte pour re-fermer). Signes frappants d'exotisme.
[...]
Début juillet, dans le train, je lis "J'étais derrière toi". Nicolas Fargues écrit :
" [...] Parce que je les connais, ces grosses villes asiatiques. J'y suis déjà allé dans celles-là, on y a même voyagé ensemble, ça nous fascinait tous les deux, on adorait ça. Je connais, je vois tout de suite à quoi ça renvoie : c'est le coeur de la planète, ces villes-là. Vu d'Europe, avec notre ethnocentrisme, on ne s'en rend pas bien compte. Mais, quand tu y es, tu comprends tout de suite que c'est une autre dimension, qu'on ne t'avait pas décrit ça comme ça, ou que tu n'y croyais pas vraiment en entendant les gens te le décrire comme ça, tu comprends immédiatement qu'en Europe, c'est toi qui es loin du monde. C'est énorme, urbain à mort, high-tech, modernissime et bordélique à la fois, c'est international, c'est pas que les vieux schnoques bedonnants venus se taper des putes, c'est pas que ça du tout, c'est plein de jeunes expatriés anglo-saxons de bonne famille et de beaux touristes, plein d'une belle jeunesse internationale venue là pour s'éclater et vivre sa jeunesse, c'est toutes les langues, c'est la meilleure bouffe du monde, c'est romanesque à mort, c'est énorme, c'est des ambiances de films avec des cantines sonores éclairées au néon, des centres commerciaux énormes, des flots de gens, de sons, d'odeurs, de moiteur, des ciels chargés d'orage, des ciels lourds et puissants gavés d'humidité tropicale dans la pollution, c'est démesuré, c'est des lieux faits pour l'aventure, pour les rencontres en coup de vent et pour les passions, les passions sexuelles et les passions tout court, c'est l'aventure tout court, c'est des coins qui peuvent changer ta vie, te faire voir la vie autrement, c'est énorme, je te dis, c'est énorme, bref [...]".
Mon second visa pour Hong Kong a été collé dans mon passeport ce matin même.
UN VISA DONC DU BLABLA :
Péripéties d'avant-départ, il s'agit bien du second visa car le premier, arrivé il y a plusieurs semaines, n'était valable que six mois. A croire que gérer à la fois le visa étudiant d'une grande (par rapport à la moyenne nationale chinoise) Française de 20 ans, ET les Jeux Olympiques relève de la mission impossible. Peut-être bien que Monsieur Ping Pong (celui qui a tamponné mon visa) était trop occupé à répéter sa chorégraphie pour la cérémonie d'ouverture (celle avec le clavier et les caractères qui montent et qui descendent)...
C'est donc du fond de mon lit que ce matin j'ai entendu sonner Monsieur Fed Ex, et que quelques minutes plus tard j'ouvrais, en même temps que les yeux, cette étrange mais néanmoins ingénieuse enveloppe à ficelle (deux ronds de plastique placés au niveau de l'ouverture, autour desquels on dé-tourniquotte la ficelle pour ouvrir, et on re-tourniquotte pour re-fermer). Signes frappants d'exotisme.
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Début juillet, dans le train, je lis "J'étais derrière toi". Nicolas Fargues écrit :
" [...] Parce que je les connais, ces grosses villes asiatiques. J'y suis déjà allé dans celles-là, on y a même voyagé ensemble, ça nous fascinait tous les deux, on adorait ça. Je connais, je vois tout de suite à quoi ça renvoie : c'est le coeur de la planète, ces villes-là. Vu d'Europe, avec notre ethnocentrisme, on ne s'en rend pas bien compte. Mais, quand tu y es, tu comprends tout de suite que c'est une autre dimension, qu'on ne t'avait pas décrit ça comme ça, ou que tu n'y croyais pas vraiment en entendant les gens te le décrire comme ça, tu comprends immédiatement qu'en Europe, c'est toi qui es loin du monde. C'est énorme, urbain à mort, high-tech, modernissime et bordélique à la fois, c'est international, c'est pas que les vieux schnoques bedonnants venus se taper des putes, c'est pas que ça du tout, c'est plein de jeunes expatriés anglo-saxons de bonne famille et de beaux touristes, plein d'une belle jeunesse internationale venue là pour s'éclater et vivre sa jeunesse, c'est toutes les langues, c'est la meilleure bouffe du monde, c'est romanesque à mort, c'est énorme, c'est des ambiances de films avec des cantines sonores éclairées au néon, des centres commerciaux énormes, des flots de gens, de sons, d'odeurs, de moiteur, des ciels chargés d'orage, des ciels lourds et puissants gavés d'humidité tropicale dans la pollution, c'est démesuré, c'est des lieux faits pour l'aventure, pour les rencontres en coup de vent et pour les passions, les passions sexuelles et les passions tout court, c'est l'aventure tout court, c'est des coins qui peuvent changer ta vie, te faire voir la vie autrement, c'est énorme, je te dis, c'est énorme, bref [...]".
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